Construite vers l’an 1100, l’Église Saint Jean Baptiste est l’un des plus beaux témoignages de l’art roman Angoumoisin.
L’histoire de l’église est liée à celle de l’abbaye. En effet, Lambert, abbé à l’origine de la création de l’Abbaye, fut ordonné prêtre par Adhémar, évêque d’Angoulême, à la fin du XIe siècle ou début XIIe siècle. Lambert a ainsi rassemblé autour de lui une communauté assez importante de compagnons religieux de l’ordre de Saint-Augustin. L’église paroissiale leur servait alors dans un premier temps d’oratoire. Mais en 1118, au regard de l’importance de la communauté, l’église ne suffisait plus et Lambert décida alors de fonder un monastère dans un lieu solitaire et marécageux de La Couronne : l’abbaye Notre-Dame.
L’architecture de l’église suit un plan en croix latine. Elle est voûtée en berceau avec une coupole à la croisée du transept. Ce plan est assez classique des édifices de culte du XIIe siècle de l’Angoumois. Son étroit vaisseau fut agrandi par deux travées occidentales supplémentaires, dès cette époque. Son originalité la plus remarquable consiste dans son clocher octogonal.
À partir de 1122, l’église Saint-Jean appartient à l’abbaye, puis en 1644, elle passa sous la tutelle de l’abbaye Sainte-Geneviève à Paris. Revenant au diocèse à la Révolution, la paroisse fut maintenue en 1803 et mise à la charge de l’Etat en 1807.
L’église avait été dessinée par l’architecte Paul Abadie fils dès 1845. Les peintures murales de l’abside réalisées par la Société Saint-Grégoire de Tours et les vitraux de l’église par Lobin, datent de 1866. L’église a été ensuite restaurée par Édouard Warin entre 1887 et 1890 : corniche à mordillons et réfection de la toiture, création d’une tourelle sur l’escalier.
Elle est classée aux Monuments Historiques depuis le 29 septembre 1903.
Depuis mai 2017 la commune a entrepris un grand chantier de restauration afin de remettre en état cet ouvrage d’art roman témoignage important du patrimoine de La Couronne: réhabilitation de la sacristie, restauration de la charpente, et couverture de la Nef, restauration des peintures murales, des vitraux, des menuiseries.
La toiture en lauzes (abandonnée avec les travaux de Paul Abadie) sera restaurée à l’identique comme à l’époque.